L'esthétique au temps des pharaons

Une conception esthétique du Noir consiste, surtout chez la femme, à se noircir artificiellement les parties du corps qui ne sont pas naturellement pigmentées. Ainsi chez les Wolof, Peul, Toucouleur, Bambara, Laobé, Sarakollé, etc., les femmes se font tatouer, en noir, les deux gencives et les deux lèvres, le plus souvent la lèvre inférieure; de même elles se noircissent les paumes des mains et la plante des pieds par application de feuilles de henné réduites en poudre et additionnées d'eau.

Il y'a lieu de vérifier si les femmes égyptiennes momifiées étaient tatouées dans les mêmes conditions que les Africaines actuelles. Par contre on sait qu'elles connaissaient et utilisaient déjà le henné de la même façon que les Africaines d'aujourd'hui.

Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres -Mythe ou vérité historique?